Ma photo
Jean-Louis Aubert collecte et scanne des objets ordinaires, photos, dessins, trouvailles improbables, créant des images d'une troublante précision avec un rendu quasi pictural, bouleversant notre perception des choses les plus banales.

mardi 1 novembre 2011

portrait de poupée


Portrait de poupée ancienne, collection privée

mardi 23 août 2011

exposition 2011


Exposition collective regroupant peintres, photographes, sculpteurs.

mardi 10 mai 2011

pray for japan


PFJ a book for Japan : 1 image from 101 artists from 32 countries.
Une action humanitaire et collective emmenée par une artiste de Trouville-sur-Mer, encorine.
101 artistes, de 32 pays ont accepté d'offrir une image à un livre PRAY FOR JAPAN.
Les bénéfices de sa vente, sont reversés à la Croix Rouge en faveur du Japon. Ce livre a tété élu coup de coeur par le staff de Blurb.
http://www.blurb.com/bookstore/detail/2099896

dimanche 6 février 2011

La nature sacralisée

Crâne d'oiseau - collection privée - Nom et caractères des anges - 2009
Une technique parfaitement maîtrisée qui ne s'attarde jamais sur un seul support mais s'adapte et se met au service d'une idée, d'une intuition.
Le dessin, la photographie, l'informatique laissent percevoir un ancrage fort dans la réalité. La nature est omniprésente comme thématique bien sûr mais pas seulement. Elle s'invite également dans une pensée philosophique qui fait la part belle aux civilisations anciennes, à la symbolique.
L'ethnologie n'est pas loin et les travaux de Lévi-Strauss confortent cette approche.
C'est un monde de silence qui nous est donné à voir. L'humain n'y figure jamais ou si peu qu'il en devient l'anecdote, le faire valoir.
Est-ce une sanctification de la nature ? les iris tenteraient de le prouver mais les reliquaires et leurs objets mortifères déjouent cette analyse et amène l'artiste sur le terrain plutôt de la sacralisation.
Gil Batini

Iris

Iris du jardin - au printemps - 2010
La qualité photographique obtenue par la scannérisation de la fleur directement sur la plaque de verre nous rapproche visuellement jusqu'à la tridimentionnalité de ces deux fleurs énigmatiques qui ressortent sur un fond nocturne, les projetant au premier plan.
Mais la technique n'est rien sans le mythe de l'objet exposé. L'iris messagère des Dieux, symbole de majesté et de pouvoir, personnification de l'arc en ciel, abrite elle aussi les secrets de plusieurs cultures primitives. Pas de feuilles ici pour ternir l'éclat de leur teint. 
Les pétales extérieurs d'un mauve plus franc laissent s'épanouir en une élégante corolle ceux de l'intérieur qui d'un blanc légèrement teinté viennent conforter la diagonale colorée.
Une simplification radicale de la grâce au naturel.
Gil Batini

Memento Mori

Crâne de chien et objets - collection privée - 2010
Un arrière plan quadrillé d'un léger trait noir bien trop étroit pour imaginer un dessein mondrianesque. Sur les quatres faces du carré une corolle de pétales endeuillée met en scène une série d'icônes familiers au Memento Mori.
Mais cette vanité rejoint d'autres cultures tant amérindienne que mésoaméricaine avec toujours cette incantation aux forces de la nature.
La fleur d'hibiscus tout d'abord montre que la vanité et le désir sont toujours présents malgré l'approche inéluctable - représenté par la symbolique du temps - d'une catastrophe qui anéantira la nature. Ces os surexposés à on ne sait quelle irradiation sont là pour nous le rappeler. Que dire de ce crâne qui occupe le centre de la composition tel un animal d'une ère déjà révolue ? L'ange confirme ces funestes images mais reste en retrait, en grisaille pour bien montrer que la folie de l'homme ne le concerne pas.
L'artiste ici s'inscrit dans la lignée des premiers photographes qui ont pris la nature morte pour explorer les possibilités de leur équipement et de leur matériaux. Il scanne, colorise ses images avec les nouvelles technologies informatiques tout en ne perdant pas de vue sa trace philosophique comme Witkin avec lequel il partage le fondement de son travail.
Gil Batini

Flétrissures

Fleurs flétries - Extrait de l'album - plus belle qu'une poubelle - 2009
Une autre façon de rencontrer la nature, plus brute, plus frontale aussi.
La couleur nous agrippe avec des grenats de velours, des verts tendres pour former une composition sensuelle très féminine.
Mais ouvrez l'oeil ! que dire de ce début de flétrissure sur des Hibiscus d'un autre âge ? Le temps fait son oeuvre et l'attirance se délite comme le font les pétales de cette fleur du bonheur. Seules les feuilles résistent encore; étranges symboles phalliques butinant autour du gynécée de ce réceptacle floral.
Le temps des splendeurs est révolu, les rides s'accentuent, la couleur s'estompe, seul le désir s'émousse encore, dernière parade avant de baisser la garde et se laisser entraîner dans le long sommeil de l'hiver.
Gil Batini